H0519 - Halakha pour jeudi : Rambam Hilkhote Téchouva, 2.3 et 2.5a
Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch La'am
Conduite qui s’impose à un repenti
1. (2.3) Qui se confesse verbalement sans avoir pris la décision ferme d’abandonner sa mauvaise voie ressemble à celui qui s’immerge dans un bain rituel en tenant en main un reptile mort, rendant l’immersion nulle et non avenue tant qu’il ne l’aura pas lâché. De même, il est dit (Michlè 28,13) : « Celui qui dissimule ses fautes ne connaîtra pas la réussite, mais celui qui se confesse et les abandonne obtiendra miséricorde ». Il faut indiquer clairement le péché, à l’instar de Moché qui a déclaré après le péché du Veau d’or (Chémote 32,31) : « Hélas ! Ce peuple est coupable d’un grand péché ; ils se sont fait un D.ieu d’or ».
2. (2.4) Voici les voies habituelles du repentir : le repenti doit crier sans cesse devant D.ieu avec des pleurs et des supplications ; faire la charité autant que possible ; s’éloigner grandement du péché qu’il a commis ; changer son nom, comme pour dire : « Je suis quelqu’un d’autre ; je ne suis plus le même homme qui avait commis ces méfaits ». Il doit aussi changer sa conduite vers le bien et le droit chemin et s’exiler. L’exil expie les péchés parce qu’il conduit à la soumission, la modestie et l’humilité.
3. (2.5a) C’est digne de grands éloges pour un repenti de se confesser publiquement, de faire connaître à tous ses péchés et de révéler les méfaits commis envers d’autres personnes, en leur disant : « Certes, j’ai péché envers un tel en lui faisant ceci et cela. Aujourd’hui, je me confesse, me repens et exprime mes regrets ». Le repentir n’est pas complet si l’intéressé dissimule ses péchés et refuse, par fierté, de les rendre publics, car il est dit dit (Michlè 28,13) : « Celui qui dissimule ses fautes ne connaîtra pas la réussite ».
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