m0520 - Moussar pour jeudi
Traduction allégée d’un passage du Séfer ‘Harédim 71a
Il faut prier D.ieu de tout cœur, avec amour et vénération
Grand est le péché de celui qui pense à des choses matérielles pendant la prière ou la répétition de la ‘Amida par l’officiant. Comme l’écrit le Zohar, il fait montre du plus grand mépris envers D.ieu. En effet, on tremble devant un roi ou l’un de ses ministres de chair et de sang de peur de prononcer une parole malheureuse, car « la colère du roi est un messager de mort » (Michlè16,14), et à plus forte raison celle du Roi des rois, redoutée même par Moché, notre maître, puisqu’il a déclaré (Dévarim 9,19) : « Car j’avais peur à cause de la colère et de la fureur de l’Eternel ».
En outre, il fait un faux serment. En effet, au lieu de Le « servir » – c’est-à-dire de Lui adresser une prière – de tout cœur (voir Ta’anite 2a), comme il l’a déclaré lors de la récitation du Chéma’, il se laisse envahir par toutes sortes de pensées étrangères. C’est à son sujet qu’il est dit : « Ils M’ont abandonné, Moi la source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées » (Yirmeya 2,13) et « Tu es près de leur bouche et loin de leur cœur (ibid. 12,2) ; et enfin, « ce peuple ne Me rend hommage que de bouche et ne M’honore que des lèvres, en tenant son cœur éloigné de Moi » (Yécha’ya 29,13). Il est écrit aussi (Malakhi 1,6) : « Si Je suis un père pour vous, où sont Mes honneurs ? Si Je suis un maître, où est la vénération qui M’est due ? ». Nous Lui adressons cette supplication (dans la seizième bénédiction de la ‘Amida) : « Père miséricordieux, écoute notre prière », et nous disons (au début de la ‘Amida) : « Maître, ouvre donc nos lèvres ! » Par conséquent, nous devons Le servir avec amour, comme un père, et avec crainte, comme un maître ! |