T0529 - Tora pour dimanche : versets 47.28 à 48.2
Traduction du texte du jour incluant des commentaires de Rachi.
Ya’akov veut être enterré en Israël, auprès de ses pères
Rappel : Dans la Paracha précédente, nous avons appris que Yossef a fait venir son père et toute sa famille en Egypte et les a installés dans le pays de Gochène.
28. Ya’akov vécut dans le pays d'Égypte dix-sept ans ; la durée de la vie de Jacob fut donc de cent quarante-sept années.
29. Les jours d'Israël approchant de leur terme, il manda son fils Yossef qui avait le pouvoir de remplir les dernières volontés de son père et lui dit : « Si tu as quelque affection pour moi, mets, je te prie, ta main sous ma hanche pour attester par serment que tu agiras envers moi avec une bonté authentique, gratuite, sans aucun espoir de réciprocité, en ne m'ensevelissant point en Egypte.
30. Quand je dormirai avec mes pères, tu me transporteras hors de l'Égypte et tu m'enseveliras dans leur sépulcre, dans la caverne de Makhpèla, à Hébron.» Il [Yossef] répondit: « Je ferai selon ta parole. »
31. Il [Ya’akov] reprit: « Jure-le-moi » et il le lui jura ; et Israël s’inclina sur le chevet du lit.
48.1. II arriva, après ces faits, qu'on dit à Yossef : « Ton père est malade. » Et il partit [le rejoindre] emmenant avec lui ses deux fils, Ménaché et Éphraïm.
2. On l'annonça à Ya’akov, en disant : « Voici que ton fils Yossef vient te voir. » Israël recueillit ses forces et s'assit sur le lit.
Commentaires sur le verset 47.28, tiré du Sefate Emete* et de Rabbi Zalman Sorotskin
a. Dans un Rouleau de la Tora, une nouvelle section (« Paracha ») peut commencer soit sur la même ligne que la précédente soit à la ligne suivante. Dans le premier cas, l’ancienne section est « fermée » ; dans le second cas, elle est « ouverte ».
Ici, Rachi explique : Pourquoi cette Paracha est-elle « fermée » ? Parce que les yeux et le cœur des Hébreux se sont fermés à cause de leur asservissement, qui a commencé à cette époque-là ». Pourtant, objecte Sefate Emete, nous savons par ailleurs que les Egyptiens ont commencé à les asservir après la mort des fils de Ya’akov, et certainement pas de son vivant ! Et Sefate Emete répond : Effectivement, il n’y avait pas encore d’asservissement physique à ce moment-là, mais l’aliénation spirituelle avait déjà commencé ! La vérité intérieure s’est trouvée cachée ; les yeux se sont « fermés » : ils ne voyaient plus que l’extériorité, et c’est là l’aspect essentiel de l’exil !
b. La Paracha qui raconte la mort de Ya’akov s’appelle Vaye’hi, « il vécut », et celle qui relate la mort de Sara est intitulée ‘Hayè Sara, « la vie de Sara ». D’après Rav Zalman Sorotskin, la Tora vient nous livrer ce message : ce qui est appelé communément « mort » marque en fait le début de la « vie » éternelle, dans le monde futur !
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