Z0534 – Zohar pour dimanche : Section Vaye’hi p. 216b
Quelques idées extraites du texte
Ya’akov vécut dix-sept ans de bonheur en Egypte
a. Pourquoi la Paracha est-elle « fermée » – c’est-à-dire chaque nouveau paragraphe commence sur la même ligne que le précédent ? Plusieurs réponses sont avancées :
– Selon Rabbi Ya’akov, les yeux des Enfants d’Israël se sont « fermés » après la mort du troisième Patriache ; ils n’ont plus eu de visions prophétiques.
- D’après Rabbi Yehouda, ce fut le début de l’exil et de l’asservissement en Egypte.
- Pour Rabbi Chim’on, la Tora n’a pas voulu faire de séparation entre le dernier verset de Vayigach : « Israël s’établit donc dans le pays d’Egypte, dans la province de Gochène ; ils en demeurèrent possesseurs, y crûrent et y multiplièrent prodigieusement » et le premier verset de notre Paracha : « Ya’akov vécut dix-sept ans en Egypte » pour laisser entendre que Ya’akov mena, lui aussi, une vie de délices en Egypte. Jusqu’à présent, son existence avait été jalonnée de souffrances, mais maintenant « il vécut » (Vaye’hi) vraiment, car il eut la joie de voir que l’un de ses fils était vice-roi, que ses autres enfants étaient pieux et purs, et qu’il pouvait vivre avec eux une vie tranquille.
b. « Ya’akov vécut dix-sept ans en Egypte ». Pourquoi « dix-sept ans » ? Durant les dix-sept premières années de Yossef, Ya’akov se consolait de toutes les souffrances endurées jusque là au cours de son existence, parce que la beauté de son fils lui rappelait celle de Ra’hel, sa chère épouse.
La disparition de Yossef à l’âge de dix-sept ans causa à Ya’akov une souffrance terrible : il pleurait, chaque jour, en se souvenant des dix-sept années passées en compagnie de son fils favori. Quand Ya’akov partit en Egypte, D.ieu lui promit (Berèchite 46,4) : « Yossef posera la main sur tes yeux » : tu auras dix-sept nouvelles années de bonheur en compagnie de Yossef !
Pendant toutes ces années, il « vécut » véritablement, parce que la Chékhina* résidait sur lui. |