H0535 - Halakha pour dimanche
Rambam Hilkhote Téchouva, de 2.5b à 2.7
Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch la-‘Am
Quand et comment se repentir et se confesser ?
Après avoir indiqué que le repentir n’est pas complet si l’intéressé dissimule ses péchés et refuse, par fierté, de les rendre publics, Rambam* ajoute :
1. (2.5b) Cependant l’obligation d’avouer publiquement ses péchés porte uniquement pour les transgressions envers autrui. En revanche, il n’y a aucun besoin de publier les transgressions envers D.ieu et ce serait, au contraire, une forme d’effronterie de les dévoiler ; l’intéressé doit se repentir devant D.ieu, béni soit-Il, expliciter ses péchés devant Lui et se confesser publiquement sans entrer dans les détails. Il vaut mieux pour lui que ses péchés ne soient pas révélés, car il est dit (Téhilim 32,1) : «Heureux celui dont la transgression est pardonnée, dont le péché est caché ». [cf Rema (Ora’h ‘Hayim 607.2) et Michna Béroura (seïf katane 9)]
2. (2.6) Même s’il est bon tout au long de l’année de se repentir et de se lamenter sur ses péchés, c’est encore bien mieux pendant les dix jours qui vont de « Roch Hachana à Yom Kipour », car cette période de jugement est placée aussi sous le signe de la miséricorde, de sorte que le repentir est agréé immédiatement, comme il est dit (Yécha’ya 55,6) : « Recherchez l’Eternel pendant qu’Il est accessible ». Tout cela est vrai pour un particulier. Mais la collectivité est toujours exaucée dès qu’elle se repent et se lamente sincèrement, car il est dit (Dévarim 4,7) : « En effet, où est le peuple assez grand pour avoir des divinités accessibles, comme l’Eternel notre D.ieu l’est chaque fois que nous L’appelons ».
3. (2.7) « Yom Kipour » est un jour de repentir pour tous, pour le particulier et la collectivité ; c’est la fin des jours de pardon et d’expiation pour Israël. C’est pourquoi, il incombe à tous de se repentir et de se confesser à « Yom Kipour ». L’obligation du «Vidouï » commence la veille avant le dernier repas qui précède le jeûne, de peur qu’on s’étrangle en mangeant avant de s’être confessé. Et bien qu’on se soit confessé avant le repas, il faut le refaire le soir à l’office de «‘Arvite», puis le lendemain aux offices de «Cha’harite», de «Moussaf», de «Min’ha» et de «Né’ila». A quel moment de la prière doit-on se confesser ? Le particulier, après la «‘Amida», et l’officiant, au milieu de la répétition de la «‘Amida», dans la quatrième bénédiction.
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