N0538 - Néviim pour lundi : I Mélakhim (Rois), versets 1.7 à 1.10
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote*.
Les dernières paroles du roi David*, sa mort et son enterrement
7. A l'égard des enfants de Barzilaï, le Guil’adite, use de bienveillance, en plus du fait qu’ils seront admis à ta table en récompense de l’hospitalité qu’ils m’ont accordée, lorsque je fuyais devant Avchalom, ton frère.
8. Tu as aussi dans ton entourage Chim’i, fils de Guèra, le Benjamite, de Ba’hourim : celui-là m'accabla des plus cruels outrages lorsque je me retirai à Ma’hanayim. Mais je n’ai pas pu me venger de lui car, par la suite, il descendit au-devant de moi vers le Jourdain pour me présenter ses excuses et je lui jurai par l'Eternel que je ne le ferai point périr par le glaive.
9. Eh bien ! Ne le laisse point impuni, car tu es un homme avisé ; tu sauras comment en user avec lui en trouvant un prétexte pour faire descendre, ensanglantée, sa vieillesse dans la tombe, autrement dit, pour qu’il ne meure pas tranquillement dans son lit.
10. David s'endormit avec ses pères et il fut enseveli dans la cité de David.
Commentaire sur le verset 1.8, tiré du Malbim* et du Bnè Yissakhar*
L’attitude de David envers Chim’i fils de Guèra paraît étonnante : d’un côté, il jure de ne pas le tuer, mais d’un autre côté, il demande à son fils de prendre des mesures pour le faire mourir. De deux choses l’une : si Chim’i ben Guèra était passible de la peine de mort pour avoir insulté le roi, pourquoi David a-t-il juré de ne pas attenter à ses jours ? Et dans le cas contraire, pourquoi charge-t-il son fils de cette « basse besogne » ?
Selon Malbim, David dit à Chélomo : Moi, je lui ai pardonné ses insultes, mais s’il récidive en péchant aussi contre toi, tu ne dois pas le laisser en vie, car c’est un homme dangereux.
Mais Bnè Yissakhar donne une autre explication : Selon un passage talmudique (voir Chabat 105a et ‘HokleIsraël*, Parachate Vaye’hi, Guémara du lundi), Chim’i fils de Guèra avait accusé David d’être un Moabite, n’ayant pas droit à la royauté. Par cette accusation, il portait atteinte non seulement à la personne de David, mais à toute sa dynastie et par là même, à la Royauté divine, incarnée ici-bas par celle de David. Ce dernier pouvait pardonner l’affront personnel qui lui avait été fait, mais la remise en question par Chim’i de toute la dynastie de David et de la Royauté du Ciel devait être sévèrement punie par Chélomo.
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