K539 – Kétouvim pour lundi : Michlè (Proverbes), versets 11,5 à 11.8
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote.*
Suite de la comparaison entre le Juste et le méchant
5. La vertu de l'homme intègre aplanit sa voie et le mène sur le droit chemin ; le mal que le méchant a pensé faire aux autres le fait tomber.
6. La vertu des gens de bien est leur sauvegarde, mais les gens sans foi sont pris au piège de leur malice.
7. La mort du méchant met fin à l’espoir qu’on a placé en lui et anéantit l'attente de ses enfants qui se lamentent sur sa disparition, car il n’a aucun mérite susceptible de leur assurer une protection.
8. Grâce à ses mérites, le Juste échappe à la détresse qui allait le frapper, et le méchant prend sa place, car l’Attribut de Justice a besoin d’un exutoire.
Commentaire sur le verset 11.8, tiré du Talmud (Sanhédrine 39a)
Rabbi Yo’hanane a déclaré : Des trois cents fables sur les renards connues par Rabbi Méir, il ne nous en reste que trois ». Dans la troisième (« Le loup et le renard », rendue célèbre par La Fontaine), un renard avait emmené un loup au bord d’un puits dont le fond réfléchissait « l’orbiculaire image » de la lune qui apparaissait comme un ample fromage. Il y avait deux seaux suspendus aux deux extrémités d’un balancier. Le renard, « poussé par une faim canine » descendit au fond du puits dans le seau du haut. Pour remonter, le renard persuada le loup de venir le rejoindre. En descendant dans le second seau, le loup permit au renard de remonter, par un effet de balancier. Et, selon la conclusion de la fable racontée par Rachi, le renard se mit à déclamer du haut de la margelle : « Le Juste échappe à la détresse et le méchant prend sa place » ! |