H0543 - Halakha pour lundi
Rambam Hilkhote Téchouva, de 2.8 à 2.9
Traduction incluant des éclaircissements tirés du Pérouch la-‘Am
Le pardon de D.ieu est lié à celui de l’offensé
1. (2.8) La formule d’usage utilisée par tout Israël pour la confession est : «Aval Ana’hnou ‘Hatanou», « mais nous, nous avons péché involontairement, nous avons commis des fautes intentionnelles et des actes de rébellion ». A chaque «Yom Kipour», il faut inclure dans la confession les péchés pour lesquels on s’était déjà confessé au «Yom Kipour» précédent, même si on s’est maintenu en état de repentir tout au long de l’année. En effet, il est dit (Téhilim 51,5) : « Car je reconnais mes fautes et mon péché est sans cesse sous mes regards parce que je ne crois pas que Tu m’aies pardonné ».
2. (2.9) Le repentir et «Yom Kipour» n’apportent le pardon que pour les transgressions envers D.ieu – par exemple, la consommation d’un aliment défendu ou une relation interdite.
Mais les transgressions envers autrui – par exemple, blesser, maudire ou voler quelqu’un – ne seront jamais pardonnées avant que la victime ait reçu son dû et des excuses. Même si on lui paie son dû, il faut lui présenter des excuses et lui demander pardon. Même pour une simple offense, sans agression physique, il faut s’excuser jusqu’à ce qu’il accorde le pardon.
S’il refuse, il faut lui envoyer un groupe de trois personnes qui lui demanderont instamment de pardonner ; s’il refuse encore, il faut envoyer une deuxième et même une troisième délégation. S’il refuse toujours, on le laisse ; à ce stade, c’est celui qui n’a pas pardonné qui est le pécheur. Cependant, celui qui a offensé son maître doit revenir chez lui même mille fois jusqu’à ce qu’il lui accorde son pardon.
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