T0553 - Tora pour mercredi : versets 48.12 à 48.17
Traduction du texte du jour incluant des commentaires de Rachi.
Ya’akov bénit Ephraïm et Ménaché, les deux fils de Yossef
Rappel : Yossef est venu rendre visite à son père malade en compagnie de ses deux fils, qu’il tient sur ses genoux. Après avoir exprimé sa joie de les voir, Ya’akov a manifesté le désir de les bénir.
12. Yossef les retira d’entre ses genoux et se prosterna devant lui jusqu’à terre.
13. Puis Yossef les prit tous deux, Ephraïm de la main droite, à gauche d’Israël, et Ménaché de la main gauche, à droite d’Israël, et il les fit avancer vers lui.
14. Israël étendit la main droite, l’imposa sur la tête d’Ephraïm, qui était le plus jeune, et mit sa main gauche sur la tête de Ménaché ; il croisa sciemment ses mains (« Sikèl èt Yadav ») quoique Ménaché fût l’aîné.
15. Il bénit Yossef et dit : « Que le D.ieu dont mes pères, Abraham et Yits’hak, ont suivi les voies ; que le D.ieu qui veille sur moi depuis ma naissance jusqu’à ce jour ;
16. que l’ange qui m’a délivré de tout mal bénisse ces jeunes gens ! Qu’il perpétue mon nom et le nom de mes pères, Abraham et Yits’hak ! Qu’il le multiplie à l’infini (« Yidgou ») au milieu de la contrée, comme les poissons (« Daguim ») qui foisonnent dans la mer ».
17. Yossef remarqua que son père avait mis sa main droite sur la tête d’Ephraïm et cela lui déplut ; il souleva la main de son père pour la faire passer de la tête d’Ephraïm sur la tête de Ménaché.
Commentaire sur le verset 48.14, tiré de Rabènou Bé’hayé*, et sur le verset 48.15, tiré du Chela*
a. Ya’akov « imposa » ses mains sur la tête de ses petits-fils au moment de les bénir. De même, l’ordination rabbinique s’appelle « Smikha », parce qu’à l’époque talmudique, le maître « imposait » (« Somakh ») ses mains sur son élève au moment de son intronisation – comme Moché l’avait fait pour Yéhochoua’ (voir Bamidbar 27,18 et 23) – afin de faire descendre sur lui l’esprit sacré.
Pour la même raison, les Cohanim, qui ne peuvent imposer les mains sur tous les fidèles ensemble, tendent les mains vers le ciel, afin de faire descendre sur eux la bénédiction de la Source des bénédictions.
Ici aussi, l’expression « Sikel èt Yadav » laisse entendre que Ya’akov a voulu, avec ses dix doigts, faire descendre la bénédiction de la Source de la Sagesse et de l’intelligence (« Sèkhel »).
b. Le verset 15 annonce que « Ya’akov bénit Yossef », mais en fait la bénédiction porte sur les fils de Yossef. Il n’y a pas de plus grande bénédiction pour un père que le souhait d’avoir des enfants bons et talentueux !
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