N 0058 - Néviim pour lundi: Livre de Yécha’ya, versets 53.4 à 53.7
Traduction incluant des commentaires des Métsoudote*. P 175
Quand les nations expliquent la souffrance d’Israël
Comprenant que la triste condition du peuple d’Israël n’est pas le signe de son rejet définitif par le Saint béni soit-Il, les nations ajoutent:
4. Or en vérité, il était chargé des maux dont nous l’accablions de notre propre chef, il subissait les souffrances que nous lui infligions par méchanceté, alors que nous, nous l’estimions à tort frappé, atteint par D.ieu, et humilié.
5. Ou bien, même si les souffrances des Enfants d’Israël sont imputables à D.ieu, elles ne traduisent pas Sa répulsion devant leur mauvaise conduite. Mais lui, c’est afin d’expier nos fautes qu’il est épouvanté, à cause de nos iniquités qu’il a été écrasé. Le châtiment qui garantit notre paix par l’expiation de nos fautes s’est abattu sur lui et sa blessure nous a valu la guérison.
6. En effet, de nombreux péchés pesaient sur nous car, sur les traces de nos ancêtres qui s’étaient écartés du droit chemin, nous étions toutes comme des brebis égarées menées sur une mauvaise route par celle qui est à la tête du troupeau. Nous avons fait pire, car chacun s’est dirigé de son côté, selon son bon vouloir, sans qu’aucun ne retrouve le bon chemin, et l’Eternel a fait retomber sur lui notre faute à nous toutes.
7. Spolié de ses biens lorsqu’il était riche et maltraité dans son corps lorsqu’il était pauvre, il n’ouvrait pas la bouche pour se plaindre de son sort, craignant de l’aggraver encore par ses gémissements ; pareil au mouton qu’on mène à l’abattoir, à la brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’ouvrait pas la bouche.
Commentaire sur le verset 53.5 extrait du Malbim*: En temps de paix, les peuples païens ne comprenaient pas qu’ils la devaient aux souffrances et aux châtiments subis à leur place par Israël. Et quand il leur arrivait malheur, ils y voyaient un châtiment du Ciel pour leur attitude « encore trop clémente » envers le peuple juif !
Commentaire sur le verset 53.7: Même quand les païens font mea culpa, ils ne peuvent résister à la tentation de traiter Israël avec mépris, en le décrivant comme un peuple qui se laisse mener à l’abattoir sans aucun geste de défense, sans aucune protestation.
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