M 0060 - Michna pour Lundi : traité Chabat, Chapitre 2
Exposé du chapitre inspiré du commentaire du Kéhati
Règles relatives à l’allumage des lumières de Chabat
(1) Introduction : Le chapitre 2 de ce traité, que certaines communautés lisent lors de la prière du Vendredi soir, a pour objet les règles relatives à l’allumage des lumières de Chabat au moyen de mèches à huile.
Cet allumage a deux fonctions : D’une part honorer le Chabat, en permettant à chacun de le vivre, même le soir, dans la lumière, et non dans l’obscurité. (Ce qui pourrait conduire à trébucher contre les meubles ou autres obstacles).
D’autre part, assurer la paix des ménages, car la paix suppose la lumière.
(2) Récapitulatif des questions abordées dans le chapitre 2
Première à troisième michna : Quelles sont les huiles et les mèches interdites pour procéder à l’allumage des lumières de Chabat ?
Quatrième michna : Est-on autorisé à utiliser une lumière constituée d’une flamme alimentée par une réserve d’huile elle-même alimentée par une source d’huile « détachable ».
Cinquième michna : Dans quels types de circonstances est-on autorisé à éteindre les lumières de Chabat ?
Sixième michna : Quelles sont les trois fautes, à cause desquelles, à Dieu ne plaise, une femme peut mourir en couches ?
Septième michna : Que doit dire le chef de famille à sa maisonnée à l’approche de l’entrée de Chabat ? ((>))
(3) Exposé du chapitre inspiré du commentaire du Kéhati
Les michnayot 1 à 3 répertorient les mèches et les huiles, celles interdites et celles autorisées pour allumer les lumières de Chabat.
a- Les mèches ne permettant pas à la flamme de les pénétrer en profondeur, telles que des mèches fabriquées à partir de fibres de lin non cardées, sont interdites. Pourquoi ? Car l’on pourrait en venir, en les voyant sur le point de s’éteindre, à incliner la lampe afin d’assurer un approvisionnement suffisant de la mèche en huile, ce qui est rigoureusement interdit.
b- Concernant les huiles, sont interdites celles qui ne sont pas de bons combustibles, parce que trop visqueuses, et qui, de ce fait, ne pénètrent pas bien dans la mèche, par exemple l’huile fabriquée à partir de graines de cotonnier.
Pour les Sages, nous explique la quatrième michna, on ne doit pas utiliser une demi coquille d’œuf remplie d’huile et trouée, en vue d’alimenter l’ustensile porteur de la mèche de la bougie de Chabat. En effet on risque d’être tenté de se servir de cette huile pour un autre usage et de provoquer ainsi l’extinction de la bougie. Il en est de même si à la place de cette coquille trouée on utilise un récipient en argile troué ou un récipient relié directement à la mèche de la bougie. Rabbi Yéhouda quant lui permet dans tous ces cas.
La cinquième michna indique, en substance, qu’il est permis d’éteindre les lumières durant Chabat, dans certains cas de force majeure, par exemple si elles empêchent de dormir une personne gravement malade. Mais, par contre, qu’il est interdit de les éteindre pour faire des économies d’huile ou de mèche.
La sixième michna précise qu’il y a trois fautes à cause desquelles une femme peut mourir en couches, à savoir :
a- Avoir négligé l’allumage des lumières de Chabat
b- Avoir négligé le prélèvement de la ‘Halla*
c- Avoir négligé les prescriptions relatives à la pureté familiale (Nida*)
La septième michna nous indique que la veille de Chabat à l’approche de la nuit, le chef de famille doit dire trois choses à sa maisonnée : Avez-vous prélevé la dîme ? Avez-vous fait le ‘Erouv* ? Allumez les lumières de Chabat’ !
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