T 0090 - Résumé de Parachate Noa’h complété de
commentaires extraits de sources diverses
Le déluge et la tour de Babel
(1) Le déluge:
a. Seize siècles après la Création du monde, l’humanité est tellement corrompue que D.ieu décide de l’anéantir par le déluge. Seuls Noa’h (Noé) et sa famille trouvent grâce à Ses yeux. D.ieu décide de les épargner afin qu’ils engendrent une nouvelle humanité.
b. D.ieu ordonne donc à Noa’h de construire une arche qui lui servira d’abri à lui, à sa famille et à chaque espèce animale peuplant la terre: sept couples pour les espèces pures et deux pour les espèces impures.
c. La pluie tombe durant 40 jours et 40 nuits, et la terre est immergée durant 150 jours avant de s’assécher progressivement. Après que l’arche s’est posée sur le mont Ararat, Noa’h envoie un corbeau puis une colombe pour voir si les eaux ont disparu de la surface de la terre. Lorsque celle-ci est enfin sèche, exactement une année solaire (365 jours) après le début des pluies, D.ieu ordonne à Noa’h de sortir de l’arche et de repeupler la terre.
d. A la suite des sacrifices que Noa’h lui a offerts, D.ieu promet de ne plus jamais envoyer de déluge pour détruire l’humanité à cause de ses actes ; l’arc-en-ciel qui apparaît parfois en temps de pluie rappelle cette alliance contractée avec les hommes. Ensuite, D.ieu prescrit à Noa’h certains commandements et, en premier lieu, l’interdiction du meurtre.
e. Noa’h plante une vigne et s’enivre de son produit. Deux de ses fils, Chem et Yafète recouvrent respectueusement la nudité de leur père, tandis que le troisième, ‘Ham, le déshonore. Après avoir cuvé son vin, Noa’h bénit Chem et Yafète pour leur conduite et maudit ‘Ham.
(1.2) La tour de Babel: Les descendants de Noa’h forment un peuple uni, doté d’un même langage et d’une même culture. Ils défient alors le Créateur en entamant la construction d’une tour gigantesque symbolisant leur invincibilité. D.ieu ayant introduit la confusion dans leur langage, pour que « l’un ne comprenne pas la langue de l’autre », ils sont obligés d’abandonner leur projet et se dispersent dans le monde entier pour former les soixante-dix nations.
A la fin de la Paracha, la Tora retrace la généalogie des dix générations séparant Noa’h d’Abram et le départ de ce dernier de sa ville natale, Our Kassdim, vers ‘Harane, en direction de la terre de Canaan.
Le déluge: Commentaire extrait du Si’hote Moussar*: Dans Yécha’ya 54.9, le déluge est appelé « les eaux de Noa’h » car, expliquent nos Sages, il aurait dû prier en faveur de ses contemporains pour les sauver de la mort.
Mais pourquoi lui reprocher de ne pas l’avoir fait? Pourtant la plaidoirie d’Abraham en faveur de Sodome* et Gomorrhe* montre qu’il est inutile d’intercéder en faveur d’une collectivité ne comptant pas au moins dix Justes. Or, à la génération du déluge, ils n’étaient que huit: Noa’h lui-même, sa femme, ses trois fils et leurs épouses !
En fait, ce que l’on reproche à Noa’h, c’est son insensibilité devant le sort réservé à ses contemporains. S’il avait eu un cœur, les paroles de prière et les cris de détresse auraient dû se former sur ses lèvres, comme une personne soumise à la torture qui exprime tout naturellement sa souffrance même si « cela ne sert à rien ».
Autrement dit, l’action humaine ne peut se résumer en termes d’efficacité et de « productivité ». La bonne action est celle qui s’impose dans telle ou telle situation, même si elle ne s’avère pas « payante ». |