G 0093 - Guémara pour vendredi:
Résumé du traité Nida p.8b et 9a
Statut d’une femme qui avorte d’un embryon non viable
a. Introduction: Selon la troisième michna du traité Nida, une femme enceinte n’étant pas censée avoir un flux menstruel ne devient impure qu’au moment où il se produit – et non vingt-quatre heures plus tôt ni depuis la dernière vérification intime.
Dans le passage ci-dessous, nous allons voir que cette loi s’applique même si la femme fait une fausse couche. Néanmoins, contrairement à une accouchée ordinaire, elle est impure, d’après la Tora, en cas de saignement.
b. Traduction du passage
D’après une baraïta, la femme enceinte ne devient pas impure rétroactivement même si elle a avorté, en expulsant un placenta rempli d’air ou en accouchant d’un fœtus qui n’était pas viable. Bien que l’on ne puisse pas en apporter une preuve formelle de l’Ecriture, on peut y trouver une allusion dans le verset (Yécha’ya 26,18): « Nous avons conçu, nous avons été en travail, nous avons enfanté que du vent » ; il apparaît que l’on considère qu’il y a eu « conception même si, en définitive, on n’a enfanté que du vent. ((>))
Et pourquoi la baraïta y perçoit-elle seulement une allusion, interroge la Guémara. Apparemment, c’est une bonne preuve !
Ce verset n’est pas probant,, répond la Guémara, car ce sont des hommes – et non des femmes – qui parlent, de manière allégorique, de leur conception et de leur enfantement !
Apparemment, la baraïta rapportée précédemment est contredite par celle-ci: Quand une femme a eu des douleurs deux jours de suite et, le troisième jour, elle a expulsé un placenta rempli d’air ou bien elle a accouché d’un fœtus qui n’était pas viable, elle est impure pendant sept jours et elle doit apporter un sacrifice comme une femme ayant eu un flux pendant trois jours consécutifs (« Zava). Or si on lui attribuait réellement le statut d’une femme enceinte qui accouche, comme l’affirme la première baraïta, elle devrait être pure car, d’après la Tora, une femme n’est pas rendue impure par le saignement survenu au moment de l’accouchement !
Effectivement, répond Rav Papi une femme qui enfante « du vent » ne peut être assimilée à une accouchée ordinaire – comme l’affirme la seconde baraïta. Toutefois, l’impureté rétroactive d’une femme qui a eu un flux étant d’origine rabbinique, les Sages ont décidé de ne pas appliquer cette loi pour une femme enceinte, même si elle avorte et enfante « du vent ».
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